Un lieu, un monotype : Hrad Houska



Il y a des lieux qui nous parlent, nous appellent sans que l'on sache vraiment pourquoi. Le château de Houska fait partie de ceux-là. Mon histoire avec l'endroit est particulière. J'ai découvert l'existence de ce château via une émission qui relatait l'histoire paranormale du lieu considérée comme une porte vers les Enfers. L'histoire m'interpelle, j'y pense puis je l'oublie ou du moins,  la range dans un tiroir lointain de ma mémoire. 
Cette boîte contenant ce lointain souvenir s'est ré-ouverte lors de mon premier séjour en République Tchèque. Il me fallait voir de mes propres yeux, la bâtisse et son environnement. Je me souviens d'un trajet fébrile et émerveillé par cette forêt dense, sombre, ses roches et ses grottes qui m'apportaient du réconfort et un étrange sentiment de sécurité, qui ne s'est toujours pas démenti, voyage après voyage. Le château mais aussi plus simplement les alentours, le village de Blatce m'apaise, me réconforte sans que je sache réellement déterminer quels éléments de ce paysage m'apportent cette sérénité.

C'est avec le même plaisir et la même émotion que je suis retournée à plusieurs reprises à Houska et que j'y retournerais. Il y a quelques semaines, voire mois, j'ai eu de nouveau envie de représenter Houska, en utilisant la technique du monotype cette fois-ci. Les néophytes de l'estampe se demandent certainement de quoi il s'agit et je leur répondrais simplement ceci : c'est un procédé d'impression traditionnelle d'une image dans lequel on utilise une plaque recouverte d'encre que l'on essuie ensuite partiellement pour faire surgir forme et lumière. La petite particularité de ce processus d'impression est que l'image est unique, car ne peut être imprimée qu'une seule fois, sauf si l'on retravaille le fantôme, c'est-à-dire les résidus d'encre et la trace de l'image restée sur la plaque. C'est ce que j'ai fait ici pour en obtenir 4 versions : deux versions en noir et blanc et deux versions couleurs qui m'ont permis de sortir de ma zone de confort. J'ai d'ailleurs réalisé un petit timelapse permettant de voir une partie du processus.



Je passe sur cet aspect purement technique pour en revenir à un registre plus sensible. J'ai eu plaisir à faire cette série d'images et particulièrement fière, d'avoir réussi à surmonter timidité et manque de confiance en ce que je fais pour en offrir un tirage au castelan des lieux.

Et si vous souhaitez en découvrir plus sur la légende des lieux, je vous conseille d'aller lire cet article, bien construit et assez proche de toutes les explications qu'on nous fournit sur place. Lien ici



en couleur : 


Commentaires

  1. Merci pour le partage de ton travail et les explications sur une technique que je ne connaissais pas.
    Je ne doute pas que la personne a dû être très touchée par ton geste :)

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    1. J'ose le croire. En tout cas, je suis repartie fière d'avoir osé malgré la timidité et la barrière de la langue.

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